Contactez-nous au
07 60 00 75 76

Article • Rouen • Fluvial • 26 November 2021

Une vague d’investissements atteint les ports de l'axe Seine

 

45 milliard d'euros d’ici 2027 financé par l’État et une flopée d’investissements privés vont permettre à Haropa de développer ses infrastructures ainsi que son offre.

La bonne nouvelle est tombée le 22 janvier. Lors du Comité interministériel de la mer (CiMer) qui s’est tenu au Havre, le Premier ministre Jean Castex a rappelé la volonté du gouvernement d'une stratégie maritime et portuaire ambitieuse et annoncé pour l'établissement public unique, Haropa Port, "une étape nouvelle majeure et stratégique", un plan d'investissement à hauteur de 1,45 milliard d'euros sur la période 2020-2027.

Il va "correspondre au doublement des investissements dans les trois implantations, y compris dans la métropole parisienne". Cet engagement de l'État "souligne la volonté de faire de Haropa un système portuaire maritime et fluvial de premier plan en Europe, s’était réjouie la direction. De nouveaux projets vont être initiés, à l'instar du développement de connexions ferroviaires vers l’hinterland, pour favoriser les transports massifiés et ainsi proposer un passage portuaire rapide et vertueux".

Le plan de relance pour verdir l'activité

Et le plan de relance rappelé par le Premier ministre dédie 175 millions d’euros au verdissement des ports. Haropa s'est ainsi vu attribuer une enveloppe de 71 millions d’euros : 44,6 millions d’euros au port du Havre sur un budget total de 93 millions, 20,1 millions au port de Rouen sur un budget total de 50,6 millions et 6,5 millions aux ports de Paris sur un budget total de 7,7 millions. Les projets sont multiples, en termes de transition énergétique, de développement de la multimodalité, de réindustrialisation de friches industrielles.

Au Havre, ce sont par exemple l’électrification des quais pour les navires de croisière et les terminaux à conteneurs, l’optimisation ferroviaire de Port 2000, la modernisation des écluses de Tancarville, la transformation de l’ancien Bassin aux pétroles en zone de stockage de sédiments pollués ou encore la préparation de terrains clés en main pour faciliter de nouvelles implantations.

À Rouen, sont prévus la rénovation thermique du bâtiment du siège, le branchement électrique à quai pour les terminaux de croisière ou encore la fourniture d'énergie et services pour la batellerie. À  Paris, on attend la création d’une plateforme logistique d’évacuation des déchets à Gennevilliers, l’aménagement d’un terminal ferroviaire sur le port de Bruyères-sur-Oise.

 

"La transition écologique et énergétique comme levier de la compétitivité"


Ces projets complètent les chantiers gigantesques déjà lancés, avec le soutien des régions et de l'Europe : au Havre, le programme des investissements pour les infrastructures portuaires, validé en 2018 à près de 600 millions d’euros concerne le parachèvement de Port 2000 avec deux nouveaux postes à quai, la construction de la chatière pour permettre un accès des barges fluviales à Port 2000, l’extension du terminal roulier, le développement des terminaux Nord, l'entretien et la modernisation du patrimoine, la sécurisation des accès route/fer, le développement de la croisière…

À Rouen, la modernisation des principaux terminaux se poursuit, et sont prévus l’agrandissement du Terminal de Radicatel, le renforcement et la réhabilitation de quais et la reconversion du site de l’ancienne raffinerie Pétroplus. Paris projette une usine de méthanisation sur le port de Gennevilliers, port fluvial multimodal à la confluence de la Seine et de l’Oise.

Investissements privés

Outre ces développements réalisés par les ports, les investissements privés se sont succédé sur l’axe Seine. Après les investissements de Siemens Gamesa au Havre pour l’éolien en mer et de Soufflet et Sénalia à Rouen, Ikea investit 120 millions d'euros dans un nouveau centre de distribution logistique à Limay-Porcheville et Goodman 150 millions pour développer sur le port de Gennevilliers une plateforme multimodale unique en Europe.

Enfin, l’axe Seine rassemble aussi les politiques, chacun y apportant sa touche. Le 15 octobre, la région présentait son "ambition portuaire pour la Normandie 2021-2025", avec notamment "la transition écologique et énergétique comme levier de la compétitivité".

Et les maires des trois grandes métropoles Paris, Rouen et Le Havre – Anne Hidalgo, Nicolas Mayer-Rossignol et Édouard Philippe –, ainsi que Patrick Ollier, le président de la métropole du Grand Paris, se rencontrent régulièrement depuis février. Le 26 octobre, ils ont décidé "d'agir en commun pour le développement des énergies renouvelables et de récupération à un niveau sans équivalent en France aujourd’hui". Ambition affichée : faire du sillon séquanien "la première vallée de la décarbonation en France".

 

Credit Photo : © Haropa Port

Source : www.lantenne.com