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Article • Rouen • Fluvial • 14 December 2019

Le trafic fluvial en hausse en France

 

Le trafic fluvial en hausse en France : une bonne nouvelle pour l'environnement ?

Longtemps délaissé au profit du routier et du ferroviaire, le trafic fluvial de marchandises revient en force. Sur les neuf premiers mois de l'année 2019, il enregistre une hausse de 10%. Un atout non négligeable pour l'environnement, nous explique Thierry Guimbaud, directeur général de Voies navigables de France (VNF).

03 déc. 2019 14:31 - Charlotte Anglade

La semaine dernière, Haropa Port, établissement public portuaire unique de la Seine, annonçait en grande pompe une croissance à deux chiffres pour le trafic fluvial de conteneurs en Île-de-France. A la fin octobre, la hausse se chiffrait à 21 % par rapport à la même époque l’année dernière. Au niveau national, le trafic fluvial, tous secteurs confondus, a connu une hausse de 10% sur la même période.

Mais ce défilé grandissant de péniches sur nos axes fluviaux est-il vraiment une bonne nouvelle pour l'environnement ? N'est-ce finalement pas qu'une source de pollution en plus ? Nous avons posé la question à Thierry Guimbaud, directeur général de Voies navigables de France (VNF).

Une péniche de gros gabarit chargée, l'équivalent de 250 camions

"Les plus gros convois fluviaux peuvent transporter jusqu’à 4500 tonnes. C’est l’équivalent de quatre trains totalement chargés ou de 250 camions", explique notre interlocuteur. En transportant, en 2018, 51,7 millions de tonnes, les bateaux ont ainsi évité la circulation de près de 50.000 trains de marchandise ou de 2,9 millions de camions. "Certes, ces péniches fonctionnent avec des moteurs thermiques, ce qui est polluant. Mais rapportée à la tonne transportée, la pollution est en moyenne quatre fois inférieure à celle émise par le trafic routier."

La pollution aux particules fines, entre autres émise par les plaquettes de frein ou encore par le frottement des roues des trains sur les rails, est d'autre part presque nulle via ce moyen de transport. Autre avantage, enfin : la sous-utilisation du réseau fluvial. "Alors que les réseaux routiers et ferroviaires arrivent à saturation, nous utilisons actuellement les infrastructures fluviales à environ un quart de leurs capacités." Aucun embouteillage en vue, donc, sur les 4773 kilomètres de réseau navigable français, dont 2200 kilomètres réservés aux grands gabarits (jusqu'à 4500 tonnes). "Le fluvial reste néanmoins un moyen de transport lent. Mais pour un logisticien, ce n’est pas la vitesse qui compte, c'est la fiabilité du délai de livraison initialement prévu." 

Suite : https://www.lci.fr/planete/le-trafic-fluvial-en-hausse-de-10-en-france-une-bonne-nouvelle-pour-l-environnement-2139213.html