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Article • Bordeaux • Aérien • 14 October 2019

BIENTÔT DES CENTAINES D’EMPLOIS CRÉÉS GRÂCE AUX DIRIGEABLES MADE IN FRANCE

A partir de 2023, l'entreprise Flying Whales prévoit d’assembler 10 engins volants par an, dans son usine qui sera implantée en Nouvelle-Aquitaine.

C’est un sacré pari que va tenter Flyng Whales. Cette entreprise française, basée à Suresnes (Hauts-de-Seine), veut faire revenir à la mode les dirigeables. Stéphane Bougon, son patron, a dévoilé son projet il y a quelques semaines au Salon du Bourget et le développe dans les colonnes du Figaro.

L’idée est venue après une discussion avec les responsables de l’Office national des forêts, devenu depuis l’un des actionnaires du projet : il s’agissait ici de régler le problème de transport du bois. "D’où l’idée de trouver une solution aérienne pour aller chercher le bois et le transporter, en s’affranchissant des infrastructures utilisées par les camions et les hélicoptères qui coûtent cher et polluent", explique Stéphane Bougon au Figaro.

200 à 300 emplois directs créés

Ce sera l’une des charges des futurs dirigeables de Flying Whales (dont le nom signifie "Baleines volante"), des "monstres" de 150 mètres de long, 40 mètres de haut et 60 mètres de large, qui seront capables de transporter 60 tonnes. Les engins seront assemblés dans une future usine en Nouvelle-Aquitaine, dont l’emplacement exact est encore à définir : deux villes, situées à une heure de Bordeaux, sont en concurrence pour l’accueillir, précise Le Figaro. "Ce sera une usine unique en son genre avec un design avant-gardiste, des dimensions immenses, des process d’assemblage révolutionnaires", a promis Stéphane Bougon dans Sud-Ouest il y a quelques semaines.

200 à 300 emplois devraient être créés directement avec cette usine, qui devrait "sortir" 10 engins par an à compter de 2023. Sans compter les emplois qui seront créés via les sous-traitants, à savoir Epsilon Composite, qui fabriquera la charpente du dirigeable à Gaillan-en-Médoc (Gironde), et Reel, qui s’occupera du système de levage de charge, à La Rochelle (Charente-Maritime).

 

Vol d’essai en 2022

La région Nouvelle-Aquitaine a mis la main à la poche pour convaincre Flying Whales de venir s’implanter chez elle. "Nous avons eu des offres de la part de cinq autres régions françaises (Auvergne-Rhône-Alpes, PACA…) et celle de la Nouvelle-Aquitaine était loin devant sur le plan économique, social… Son président, Alain Rousset, est visionnaire, il n’hésite pas à entrer au capital des entreprises", précise Stéphane Bougon, toujours à Sud-Ouest.

La Nouvelle-Aquitaine fait partie des actionnaires de l’entreprise depuis 2017 et sa première levée de fonds : elle a versé 7,8 millions d’euros et détient 15% du capital. 30 entreprises partenaires et d’autres actionnaires comme BpiFrance ont rejoint le projet, estimé "entre 200 et 300 millions d’euros" par Stéphane Bougon. La Chine, via le constructeur Avic, est également entrée au capital (à hauteur de 24,99% selon le Figaro), et devrait être bientôt imitée par Aéroports de Paris et le gouvernement du Québec, assure Le Figaro.

Les investissements chinois et canadiens s’expliquent par le fait que Flying Whales va ouvrir deux usines dans ces pays en 2024 et 2025. Les futurs dirigeables, dont le nom de code est pour l’instant LCA60T (pour "large capacity airships, 60 tonnes"), doivent encore franchir plusieurs étapes, dont la certification par l’Agence européenne de la sécurité aérienne, avant que leur production ne débute dans la future usine. Alors que les commandes pourraient arriver pour 2021 selon Sud-Ouest, l’assemblage doit débuter la même année, avant un premier vol d’essai en 2022 et une mise en service pour 2023.

source : Capital.fr