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Article • Bureau exécutif • Actualité • 30 December 2019

QU’EST-CE QUE LA SUPPLY CHAIN ?

 

Définition de AMALO Recrutement

On entend tellement de choses différentes en la matière qu’on a voulu faire la meilleure définition de la supply chain possible. Être un cabinet de recrutement spécialisé dans la recherche d’experts de la supply chain c’est entendre et lire quotidiennement des interprétations terriblement différentes. On a donc voulu que les non-initiés et les initiés puissent avoir une vision éclairée de ce qu’est la chaîne d’approvisionnements. Vous voulez savoir qu’est-ce que la supply chain ? C’est parti.

Par Océane LANDEL

DÉFINITION DE LA SUPPLY CHAIN : VUE D’ENSEMBLE

 

La sypply chain est un terme assez récent apparu pour la première fois en 1958. Jay Wright Forrester avait en effet évoqué ce concept sans jamais explicitement le nommer. Vous pourrez d’ailleurs lire tous ses ouvrages, le terme supply chain n’apparaît jamais ! Il n’en reste pas moins un théoricien incontournable de cette discipline.

Traduit de l’anglais, la supply chain désigne aujourd’hui littéralement, la chaine d’approvisionnement. Fondamentalement, la supply chain représente les étapes d’approvisionnement, de production et de distribution de la marchandise et est constituée de différents flux. On les appelle flux physiquesflux d’informations et flux financiers/administratifs.

ne pas confondre avec la logistique qui désigne la gestion de l’entrepôt, des flux de transport internes et externes, des approvisionnements ainsi que la livraison finale des produits chez les clients. Nous y reviendrons dans un prochain billet. Le but ultime étant d’acheminer les bons produitsau bon endroitau bon momentdans les bonnes quantités et en bon état, avec un coût moindre. Partie intégrante de la suppy chain, elle ne correspond donc qu’à un volet de la supply chain. Les deux termes se complètent et un processus ne peut exister sans l’autre. Mais ils ne sont en aucun cas synonyme. Attention donc, lorsque vous utilisez ces deux termes, de les utiliser correctement sans faire d’amalgame.

La définition de la supply chain pourrait être : la gestion de l’ensemble des flux du fournisseur au client final

Cependant, au-delà d’être un terme désignant l’enchaînement d’étapes que suit la marchandise de sa création à son arrivée chez le client final c’est un concept moderne et innovant qui permet à une entreprise d’être plus compétitive sur le marché face à ses concurrents.

La supply chain peut également être définie comme une chaine reliant le fournisseur du fournisseur au client du client. Concrètement c’est une chaîne qui regroupe plusieurs professionnels et tente de les faire collaborer le mieux possible. On compte ainsi parmi les acteurs principaux de la supply chain : les producteurs, les fournisseurs, les usines, les distributeurs, les clients, et les prestataires logistiques.

Exemple

La supply chain c’est quoi ? Pour les néophytes, voici un exemple concret. Comme je disais, au début de cette définition de la supply chain, elle regroupe toutes les étapes d’un produit. Allant de sa création jusqu’à la livraison chez le client final. Mais qu’est ce que cela veut dire ? Suivons le processus de A à Z dans le cadre de la production d’un pot de sauce tomate.

– Un producteur agricole cultive des tomates dans son champ. Il les vend à un grossiste. La marchandise est transportée jusque chez le grossiste (fournisseur de la marchandise).
– Le grossiste reçoit les tomates, qu’il vend aussitôt à une entreprise productrice de sauce tomate. Les tomates sont transportées du grossiste jusqu’à l’entrepôt de stockage partie préproduction de l’usine.
– Une fois les tomates acheminées jusqu’à l’usine de production elles subissent un processus de transformation (lavage, cuisson, brouillage, sucrage, conditionnement, etc.) afin de devenir de la sauce tomate.
– Une fois les pots de sauce tomate prêts, ils sortent de l’usine et passe par l’entrepôt pour être empaquetés et mis sur des palettes afin d’être expédiés jusque chez le client. Durant cette étape la marchandise est également répartie entre les différents clients en fonction des quantités commandés par ceux-ci.
– La marchandise quitte ensuite l’entrepôt direction les distributeurs afin d’être vendue en grande surface aux consommateurs finaux.

C’est un processus long et complexe, d’autant complexifié par la longueur de la chaîne. Il est donc important de bien gérer, de bien contrôler et de bien réguler les flux engendrés. L’entreprise peut compter sur différents outils de gestion mis à sa disposition : ERP, CRM, SRM, PLM, GPAO, WMS, TMS, etc.. Plusieurs abréviations qui désignent tous les logiciels indispensables pour une entreprise afin de gérer au mieux ses activités. Ils lui permettant d’être la plus productive, efficace et rentable possible, toujours en maximisant la satisfaction de ses clients et en faisant attention à l’environnement.

Lorsqu’un client passe une commande auprès d’une entreprise, tout un processus se met en place pour créer le produit et le lui livrer. Ainsi la supply chain regroupe toutes les fonctions internes et externes à l’entreprise, qui sont responsables et actrices de ce processus, de cette « chaîne ».

Je parlais plus haut des flux qui composent la supply chain. La combinaison de ces trois flux (physique, d’information et financier), lorsqu’ils sont bien gérés, constitue la réussite du Supply Chain Management. Voici donc, pour vous permettre de mieux comprendre, une explication plus détaillée de chacun de ces flux.

Qu’appelle-t-on flux physiques ?

On entend par flux physiques, le déplacement (transport) et le stockage de la marchandise. Cela part d’un site de production pour aller vers un entrepôt (voire plusieurs), pour aller ensuite vers un magasin ou vers un client final suivant le type de distribution (vente par internet ou distribution classique). On associe généralement ce terme à la logistique mais je ne vais pas trop m’étaler sur ce sujet, il fera d’ailleurs l’objet d’un prochain volet.

Ces flux regroupent les fonctions d’approvisionnement, de maintenance, de pilotage des stocks et des flux de produit, de gestion de l’entrepôt, et de transport. Ils sont conditionnés par la prévision des ventes la plus juste possible afin de limiter les effets de surstock ou les risques de rupture.

Les flux physiques, correspondent comme je le disais aux mouvements de la marchandise au sein de l’organisation.

Le flux physique peut se résumer au transport de la marchandise

Ainsi, la marchandise est approvisionnée par les fournisseurs jusqu’à l’entrepôt où elle est réceptionnée, contrôlée, stockée et l’approvisionneur peut compter sur le WMS (Warehouse 

 Management System) pour l’aider à optimiser et gérer ses stocks au sein de l’entrepôt.

Afin d’optimiser les activités de production de l’entreprise, l’ordonnanceur et le chef d’atelier ou le responsable de l’usine peuvent compter sur un logiciel de GPAO (gestion de la production assistée par ordinateur) pour gérer la création et la gestion d’un planning de fabrication, mais également, les achats, les stocks et les commandes de produits, nécessaires à la production. Peu importe le mode de production, les enjeux sont importants, produire efficacement, tenir les délais imposés par les clients, respecter les normes et contraintes de qualité.

Enfin pour gérer le transport de marchandises et leur acheminement jusque chez le client final, le responsable expédition et transport peut s’appuyer sur un logiciel TMS (Transport Management System) qui pilote et rationalise le processus de transport, en offrant une plus grande maîtrise des flux, des coûts ainsi que du temps nécessaire pour le transport.

Pour finir, afin d’optimiser au maximum sa relation avec le client, de pouvoir anticiper ses attentes et d’arriver à les satisfaire au mieux, l’équipe supply chain peut compter sur le logiciel CRM (Customer Relationship Management). Ce CRM est la base de données au sein de laquelle sont recensées l’ensemble des informations relatives aux clients. On y retrouvera par exemple les historiques de commandes, les éléments liés aux conditions de collaboration, les préférences du client, etc.

Qu’appelle-t-on flux d’informations ?

Comme une grande bibliothèque, une entreprise créé une énorme base de données qu’elle stocke dans ses serveurs. Cette base de données constitue un ensemble d’informations sur la marchandise proposée, les différents intervenants dans le process, les stratégies adoptées, les moyens mis à disposition, les résultats, etc.

Apparenté au cerveau qui va faire fonctionner les flux physiques, les flux d’informations permettent ainsi d’influer sur la stratégie, en matière de supply chain, mise en place par l’entreprise. C’est au travers de ces informations que des analyses peuvent être réalisées pour optimiser toute la chaîne de valeur d’un produit.

Le flux d’information permet la traçabilité d’un produit

On y recense notamment les catalogues produits qui répertorient toutes les caractéristiques produits, les informations relatives aux fournisseurs et aux prestataires (prestation logistiques, transporteurs, négociants en douane,…). On retrouve aussi toute la stratégie d’approvisionnement (approvisionnement depuis l’étranger avec un coût moindre mais un délai plus important ou depuis l’Europe avec un délai moindre mais un prix d’achat beaucoup plus élevé), les moyens de transport sélectionnés et leur efficacité. Y sont notés également des informations sur les prix (de la marchandise, du transport, de la prestation effectuée par les partenaires), l’historique des ventes et des mouvements, les indicateurs de performance et les infos sur les clients. Le défi est de savoir les utiliser à bon escient, prévoir l’avenir, ce qui va se passer dans le futur.

Les flux d’informations permettent entre autres de savoir combien le client a commandé, pour savoir combien il va falloir commander aux fournisseurs, combien il va falloir stocker, combien il va falloir produire et enfin combien il va falloir livrer.

S’il y a plusieurs commandes en même temps, il faut optimiser les opérations. L’objectif est de réduire les ressources nécessaires pour produire et ainsi satisfaire la demande du client pour réduire les coûts et être plus compétitif sur le marché. Cette optimisation de la chaîne d’approvisionnements permet d’obtenir un produit dont le coût est le plus faible possible pour être en mesure de répondre aux exigences clients en termes de prix et de qualité.

Analyser les ventes précédentes pour pouvoir établir des prévisions et donc anticiper la demande afin de pouvoir livrer le client plus vite car la marchandise est déjà à disposition tout en limitant les effets de surstock ou de rupture de stock. Cela engendre l’utilisation parfaite de la zone de stockage évitant, par la même occasion, de sur ou sous utiliser une zone de stockage allouée chez un prestataire logistique.

Identifier combien ça coute, pour savoir à combien on doit vendre pour couvrir les frais et également réaliser une marge, afin d’investir dans des outils qui amélioreront les infrastructures utilisées et les moyens mis à disposition pour réduire les coûts et pouvoir gagner encore plus d’argent.

Les flux d’informations sont donc extrêmement importants et nécessaires afin de permettre à l’entreprise de communiquer correctement en interne ainsi qu’en externe avec les prestaires, mais également de pouvoir analyser l’impact des stratégies mises en place et d’y remédier si nécessaire.

Afin de gérer ces flux de façon optimum, l’approvisionneur peut compter sur un ERP pour Enterprise Resource Planning, également appelé PGI pour Progiciel de Gestion Intégré. C’est la colonne vertébrale d’une entreprise. Il s’agit d’un système d’informations qui permet de gérer et de suivre quotidiennement, l’ensemble des informations et des services opérationnels d’une entreprise.

Qu’appelle-t-on flux administratif et financiers ?

Stratégie à part entière, les flux financiers et administratifs constituent l’ensemble des documents et des transactions qui circulent entre les différents acteurs de la supply chain (partenaires, fournisseurs et sous-traitants, ainsi qu’au sein de l’entreprise). On répertorie notamment dans ces flux le traitement des commandes, le contrôle du calendrier de livraison, le contrôle des commandes et le contrôle des paiements et rapports de gestion. Gérés par les services achat, commercial, administration des ventes et finance, les flux administratifs et financiers jouent un rôle très important dans la supply chain, car un retard dans le traitement administratif des commandes par exemple engendre de graves conséquences sur la programmation de l’approvisionnement et donc la gestion des stocks.

Les flux financiers font partie intégrante d’une définition de la supply chain

Savoir quand on va être payé et quand on doit payer ses fournisseurs est un enjeu crucial dans la gestion de la trésorerie des entreprises. Un contrôle parfait des flux physiques et des flux d’informations permet au directeur financier de maîtriser les finances de l’entreprise. Cela permettra d’en assurer la pérennité chose pas toujours évidente quand certains clients ne respectent pas le cadre légal et payent parfois au-delà des 30 jours imposés.

LES DÉFIS DE LA SUPPLY CHAIN

Les défis du supply chain management pour une entreprise peuvent finalement être résumé par : rendre accessible ses produits au bon moment, au bon endroit et au meilleur prix.

Au bon moment, c’est-à-dire établir des deadlines, anticiper la demande, établir des prévisions pour pouvoir avoir la marchandise nécessaire à disposition pour la production et livrer le client en produits finis à temps.

Au bon endroit, c’est-à-dire bien gérer les commandes pour que la marchandise soit livrée au bon client et en bonne quantité.

Au meilleur prix, acheter le moins cher possible, certainement. Mais également et surtout avoir une supply chain efficace, qui permet de dépenser le moins possible dans des prestations extérieures. Optimiser toutes les opérations afin de réduire les coûts de transport, de stockage et de production. Calculer la main d’œuvre nécessaire, le nombre de machines nécessaires, les moyens de transport le plus efficace et le plus rentable, anticiper la capacité de stockage nécessaire et optimiser les stocks pour éviter d’être en surplus et de devoir liquider ou détruire la marchandise mais également éviter d’être en rupture ce qui ralentirait la cadence de production…

Dans le contexte économique extrêmement concurrentiel dans lequel nous vivons aujourd’hui, les entreprises sont sans cesse obligées de se réinventer, d’une quelconque manière. En termes de marketing, de communication, de relation avec la clientèle ou de logistique et de gestion de l’organisation afin d’être plus compétitive sur le marché.

Sur le plan de la supply chain, les entreprises recherchent sans relâche de nouvelles manières de produire, d’acheminer et de transporter la marchandise et de satisfaire leurs clients. Cette optimisation est possible grâce à collecte et l’analyse des données. En effet, pendant des années les entreprises se sont focalisées sur l’optimisation de la production. Elles ont délaissé tout ce qui se passait avant ou après la production. Les industriels se rendent compte un peu plus chaque jour que la production est déjà presque réalisée parfaitement. Et que la maîtrise des flux amont et aval leur permet de maintenir leur avantage concurrentiel indéniable.

Le défi des entreprises aujourd’hui réside alors dans le stockage et la collecte des données, l’analyse des données, les outils utilisés pour traiter les données et la gestion des talents qui vont être capable de gérer ces données. Ces données sont fondamentales pour optimiser et améliorer la qualité des prévisions et toute la rentabilité de la supply chain.

La clé de la réussite est alors d’arriver à passer d’une gestion classique et traditionnelle à un mode de gestion intelligente de la supply chain autour des données collectées.

LES ENJEUX DE LA SUPPLY CHAIN

Une définition de la supply chain n’aurait pu être parfaite sans une vue des différents des enjeux de demain.

L’enjeu auquel les entreprises doivent également faire attention, est d’arriver à créer une balance équitable entre la satisfaction client et la rentabilité de l’entreprise.

On ne peut pas avoir un stock infini de produit juste pour satisfaire les clients, il faut être le plus précis possible, avoir une qualité de prévision la meilleure possible, pour pouvoir optimiser les stocks.

On ne peut pas non plus livrer tous ses clients en moins de 5h. Ça n’est rentable pour personne. Il va donc falloir trouver un équilibre entre ce qu’attend le client et les capacités de livraison de l’entreprise.

D’un point de vue écologique, on parle de rentabilité écologique. Il faut alors trouver l’équilibre entre les clients qui veulent les produits le plus rapidement possible et l’impact environnemental de la supply chain. En particulier au niveau du transport. On ne va pas acheminer toutes les marchandises par avion. C’est un moyen de transport extrêmement rapide et efficace, mais qui coûte très cher et qui est très polluant.

L’avenir de la supply chain réside donc dans l’analyse des données qui aide à la prise de décision. L’analyse des données permet de comprendre comment fonctionnent les mécanismes aujourd’hui, leur efficacité et leur inefficacité. Elle aide ainsi les entreprises à orienter leurs stratégies, d’investir dans des méthodes, des infrastructures et des concepts plus performants qui lui permettront de produire mieux, plus rapidement et à moindre coût. Lui permettant ainsi d’honorer sa promesse aux clients : livrer vite, livrer bien, au bon moment, au bon endroit et au meilleur prix. Voilà en résumé une définition de la supply chain synthétique.

Vous trouvez notre vision incomplète ou vous avez aimé notre définition de la supply chain ? Laissez nous un commentaire qui permettra à chacun de développer sa propre définition de la supply chain.

Source : https://www.amalo-recrutement.fr/blog/qu-est-ce-que-la-supply-chain-definition/