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Article • Paris Nord • Transport Urbain • 06 July 2018

Une gare pour éviter les camions de livraison dans Paris

Le rail au lieu des camions de transport de marchandises : c’est la vocation de la gigantesque gare de fret sortie de terre à Paris, (XVIIIe). Au coeur du futur éco quartier Chapelle International à Paris.

L’hôtel logistique multimodal, porté par le groupe Sogaris, SNCF immobilier et un consortium d’investisseurs, est la locomotive du futur éco quartier parisien Chapelle International. Cette ville dans la ville devrait être totalement sortie de terre à l’horizon 2021, sur une ancienne friche ferroviaire de sept hectares, porte de la Chapelle (XVIIIe). Branché au réseau ferré, le site comprend une gigantesque zone de fret de 15 000 mètres carrés, qui accueillera les marchandises acheminées par le rail, avant leur livraison « propre » au coeur de Paris. Un dispositif qui doit permettre d’éviter 44 000 poids lourds par an sur les routes d’Ile-de-France.

Comment ça marche ? Une navette ferroviaire, sur laquelle seront chargés les containers de marchandises, reliera la plateforme de Dourges (Pas-de-Calais) et le port de Bruyères-sur-Oise (Val-d’Oise) à Chapelle international. Les produits seront ensuite distribués dans la capitale par des véhicules électriques, au gaz naturel ou hybrides.

 

Quels bénéfices ? La réduction d’émission de CO2 pourrait atteindre 15 000 tonnes, par jour et par navette, quatre prévues à terme. «On ne pouvait pas continuer comme cela, inutile de se voiler la face, a souligné la maire de Paris, Anne Hidalgo, lors de l’inauguration du site, qui accueillera également une pépinière d’entreprises, un data center, une exploitation agricole de 7 000 mètres carrés et des terrains de sport. Se dire, je veux mon petit camion, pour livrer mes petits produits tout seul, c’est totalement obsolète. Ici, la ville du futur est déjà en mouvement ».

Et maintenant ? Inauguré ce vendredi, en présence de la ministre des Transports Elizabeth Borne, le terminal ferroviaire , dont le coût avoisine les 80 millions d’euros, n’entrera pas en activité avant quelques mois : la balle est désormais dans le camp des groupes de distribution, qui sont appelés à présenter leur candidature pour entrer dans le dispositif.