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Article • Paris Nord • Actualité • 08 December 2016

Le Conseil Jeunes rencontre Jean-Louis VINCENT - DRH de SNCF Logistics

Questions au Directeur des Ressources Humaines de SNCF Logistics et Président de KLESIA

1- Quelle est votre vision de l’évolution du transport et de la logistique à l’horizon 2020 ?

Le secteur du transport a explosé durant les dernières décennies. En effet, d’une part, le volume d’affaires a été multiplié par deux depuis les années 1950, et d’autre part les échanges internationaux ont également doublé sur la même période. En 1992 nous transportions 100 millions de conteneurs contre 600 millions en 2012.

Ce constat permet de définir plusieurs axes de développement :

Le secteur du transport est influencé par des enjeux géopolitiques, tels que l’élargissement du canal de Panama ou bien celui du canal de Suez.

On note également une mutation des zones de consommation qui impliquent la modification de la cartographie de demain. Par exemple les pays d’Asie sont aujourd’hui de grands consommateurs et les plus gros volumes de marchandises sont échangés entre la Chine et l’Inde.

Aujourd’hui, les entreprises rencontrent des contraintes de développement durable qui les poussent à développer des moyens de transport plus respectueux de notre environnement. Ces transformations au sein du secteur du transport sont un vecteur de développement économique.

Le classement LPI est révélateur de cette nouvelle dynamique puisque le premier pays LPI est l’Allemagne : un pays dans lequel le secteur du transport suit cette tendance.

Le quatrième axe, correspond à l’innovation. Il est important de de faire preuve d’agilité afin de répondre à la demande et de satisfaire les clients dans leur ensemble.

2- Comment les formations doivent-elles évoluer avec la mondialisation des échanges et la digitalisation ?

Les formations doivent aujourd’hui être internationales, à travers des accords et des échanges, afin de permettre aux étudiants d’avoir une ouverture d’esprit au-delà de la pratique des langues. La maîtrise de la langue n’est en effet pas le seul facteur d’amélioration des formations car il faut y apporter toute la dimension interculturelle qui est primordiale aujourd’hui.

D’autre part, il faut que les étudiants soient en mesure de développer leur capacité d’innovation, cela passe par une formation sur les nouvelles technologies et la digitalisation qui sont un moyen d’innover aujourd’hui.

Par exemple, aux USA, il ne faut que 12 minutes pour une opération de chargement ou de déchargement d’une caisse mobile sur un train, là où en France nous sommes beaucoup plus lents. C’est là que la formation internationale prend tout son sens en matière d’optimisation. Il est important de pouvoir améliorer nos services tout en maîtrisant nos coûts.

3- Les Femmes dans la Supply Chain

Les femmes ont tout à fait leur place dans le secteur du transport et de la logistique. En effet, la rigueur, la fiabilité, l’organisation et la loyauté sont des qualités féminines qui sont nécessaires à nos métiers, c’est pourquoi la profession doit impérativement s’ouvrir davantage aux femmes. La diversité peut faire évoluer le secteur d’une manière positive.

4- Quelles suggestions pouvez-vous faire à l’AETL pour « coller aux besoins des 3 prochaines années ?

Il faut que l’AETL soit plus visible : par exemple, grâce à des accords avec des organismes tels que la FNTR. D’autre part il faut augmenter la présence de l’AETL sur les réseaux sociaux. La création d’une newsletter avec des notifications PUSH pourrait être intéressante également.

interview réalisé par Eva GUIDICELLI - Etudiante en Master II MTLCI à l'ISTELI Paris