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Article • Lille • Terrestre (Transport Routier) • 29 October 2019

Le transporteur Blondel se développe dans l'e-commerce

Le premier transporteur des Hauts-de-France a annoncé, mercredi 23 octobre, avoir fait l'acquisition de son homologue dijonnais Régis Martelet. Avec cette opération de croissance externe, le groupe veut être plus réactif et proposer de nouveaux services d'e-commerce.

 

Blondel négocie le virage de l'e-commerce.  Premier transporteur des Hauts-de-France avec une flotte de 1.200 moteurs, le groupe de Saint-Quentin a annoncé, mercredi 23 octobre, avoir fait l'acquisition des Transports Régis Martelet (38 millions d'euros de chiffre d'affaires, 250 personnes), basés à Dijon. Un rachat qui doit accélérer la stratégie de diversification de Blondel, en lui permettant de poser un pied dans le secteur de l'e-commerce.

« Martelet offrait déjà un service de livraison de proximité à toutes les entreprises absentes des grandes places de marché Internet. Nous allons la proposer à l'ensemble de nos clients dans le Nord », explique Grégoire Blondel, PDG du groupe. Le patron estime que ce nouveau service pèsera rapidement 10 millions d'euros, soit un peu moins de 5 % du chiffre d'affaires total du groupe. L'acquisition de Martelet présente pour Blondel un second avantage stratégique : à mi-chemin entre Lille et Marseille, les bases de l'entreprise vont servir de relais et participeront à la réduction des temps de transport. Cet atout technique doit contribuer à maintenir la croissance forte de l'entreprise. En quatre ans, son chiffre d'affaires a bondi de 400 % pour atteindre 240 millions d'euros aujourd'hui, contre 50 millions en 2015. Une explosion liée à la croissance organique du groupe - 20 % environ - mais aussi aux deux opérations précédentes de croissance externe, menées, avec le rachat de Citra, en 2016, puis du nordiste Grimonprez, en 2018.

Cap vers les 300 millions d'euros

Selon Grégoire Blondel, ce rythme va se maintenir. « Nous visons les 300 millions d'ici à 2023, grâce à de nouveaux développements en France, mais aussi en Espagne et au Portugal », indique le PDG. Toujours selon lui, cet essor s'accompagnera d'une répartition « encore plus équilibrée » des différentes activités de l'entreprise. Les activités aérologistiques, réalisées par exemple pour Airbus ou  Stelia , qui ont fait la réputation du transporteur, ne représentent plus que 20 % de l'activité. « 100 millions d'euros sont générés dans le secteur logistique et 140 millions grâce au transport », détaille Grégoire Blondel.

Si le PDG, accompagné d'une dizaine de cadres, possède près des trois quarts du capital, le solde est désormais détenu par le fonds de capital-risque Picardie Investissement et  bpifrance , entrés au capital en 2015, ainsi que par CM-CIC Investissement, depuis 2017

Source : Les Echos.fr