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Article • Bureau exécutif • Logistique • 17 October 2019

Six premiers mois du projet pilote de la blockchain passés au crible

Le dossier de la blockchain sur l'axe Méditerranée Rhône-Saône (Mers) a fait l'objet récemment d'une réunion à Marseille. Une rencontre au cours de laquelle ont été analysés les résultats du projet visant à expérimenter un démonstrateur pilote.


La blockchain peut engendrer des gains pour l'ensemble des acteurs de la chaîne logistique © Med Europe

La blockchain peut engendrer des gains pour l'ensemble des acteurs de la chaîne logistique © Med Europe

Le projet de blockchain sur l'axe Méditerranée Rhône-Saône sur lequel se sont penchés le Grand Port maritime de Marseille (GPMM) avec les sociétés MGI, BuyCo et Keeeks a connu une avancée au premier semestre. Les résultats de cette période d'expérimentation ont été analysés le mois dernier.
Les sociétés MGI, BuyCo et KeeeX semblent avoir testé avec succès "la dématérialisation de processus export complets entre Lyon et le Grand Port maritime de Marseille, axe logistique majeur pour la France".
Le projet est défini comme un outil technologique visant à "tester la chaîne de transport digitale". Elle comporte deux objectifs. Le premier est d'améliorer la fluidité, la sûreté et la compétitivité de la chaîne logistique. Son autre mission est d'optimiser l'acheminement intermodal des marchandises sur l'axe Rhône-Saône.
Selon la direction de l'établissement portuaire, la technologie blockchain utilisée, dénommée "KeeeX Stories", permet de "consigner les séquences authentifiées et vérifiables de l'ensemble de la chaîne logistique pour le transport de conteneurs sur l'axe Rhône-Saône-Méditerranée".

De nouvelles sources de valeur

Ce sont les entreprises KemOne, Alteo et Transcausse, ainsi que des sociétés de transport routier et fluvial (dont les noms n'ont pas été révélés) qui ont permis de réaliser les tests nécessaires.
Le dispositif a l'ambition d'optimiser le processus logistique dans son ensemble, de fournir de nouveaux services et d'anticiper les besoins de traçabilité. D'autant que ces derniers sont en constante évolution. La solution donne l'opportunité d'exploiter des données provenant des navires (des mesures de pollution ou de CO2, des certificats, etc.) et leur continuité avec des besoins de traçabilité pour la logistique urbaine du dernier kilomètre ainsi que pour la mobilité urbaine.

 

"Vers une optimisation du processus logistique dans son ensemble"

Selon la direction de l'établissement portuaire, les informations traitées lors des tests dépassent le cadre de celles actuellement échangées. La mise à disposition d'une application mobile permettant le flashage de QRCodes, la reconnaissance de caractères, la saisie facile de textes et de dates ouvrent des possibilités de nouvelles sources de valeur. Autant de sources dont peuvent bénéficier les chargeurs, les commissionnaires de transport, les transporteurs routiers assurant le pré et le post acheminement, les transporteurs fluviaux ou ferroviaires ainsi que l'administration des douanes.
"La création de données systématiquement authentifiées, datées et vérifiables permet d'engager les participants dans un processus numérique", ajoute le GPMM. Ces progrès peuvent engendrer des gains pour l'ensemble des acteurs de la chaîne logistique, et permettent d'envisager "un passage à l'échelle maîtrisé".

Le projet pilote a été financé par la Banque des Territoires, VNF (Voies navigables de France), la CNR (Compagnie nationale du Rhône), et le GPMM. Il a en outre été référencé par le French Smart Port in Med, démarche de déploiement de l'écosystème d'innovation portuaire copilotée par le Port de Marseille-Fos, la Chambre de commerce et d'industrie Marseille-Provence et Aix-Marseille Université. Il est en outre porté par la Délégation interministérielle au développement de l'axe portuaire et logistique Méditerranée-Rhône-Saône et s'inscrit dans le cadre des travaux autour de la Stratégie nationale portuaire, impulsés par le gouvernement.

source : l'antenne.com