DHL Freight augmente ses tarifs de 4% du fait de la pénurie de de conducteurs
La filiale de transport routier de DHL (Groupe DHL Deutsche Post) a annoncé en juillet une hausse de 4% de ses tarifs au second semestre pour cause de pénurie de conducteurs.
DHL Freight, prestataire de services de transport routier de marchandises en Europe, a annoncé le 8 juillet l’application d’une majoration moyenne de ses tarifs de 4% à partir de septembre et jusqu’en décembre.
La majoration s’appliquera à tous les chargements complets, lots partiel ainsi qu’au groupage.
Dans son communiqué, Martin Leopold, CSO de DHL Freigh explique que : « La pénurie de chauffeurs et la demande de fret routier en constante augmentation réduisent encore la capacité disponible. » Sur la fin de l’année le transporteur s’attend à rencontrer un manque de capacité déjà rencontré en 2018 et prévoit de devoir « sécuriser des capacités supplémentaires » pour ses clients, ce qui a un coût. L’année prochaine une action visant à recruter 500 conducteurs en Europe devrait être lancée.
Des tarifs plus stables en France ?
La pénurie de conducteurs touche également le transport routier français de façon structurelle, mais une étude publiée en février dernier réalisée par les chargeurs de l’AUTF et le cabinet BP2R avait montré que l’impact sur les prix de transport avait été limité, au moins jusqu’en 2018 .
Les chargeurs s’attendaient à ce que le niveau des prix du transport routier (general cargo) en 2019 évolue sur les mêmes bases qu’en 2018, c’est à dire avec une hausse moyenne de 2,03%.
L’étude rappelait qu’un an plus tôt ils s’attendaient à une hausse tarifaire de 2,02% mais n’avaient constaté dans les faits qu’une hausse de 1,93%.
Fort de ces constats l’AUTF estimait que les chargeurs « continuent à prioriser la qualité de service de leurs prestataires à leurs tarifs dans leurs critères de sélection, ce qui semble démontrer que le transport est bien devenu un enjeu de compétitivité hors-prix ». DHL Freight vient peut-être de montrer que le vent peut tourner notamment chez les prestataires très dépendants de l’affrètement.