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Article • Bureau exécutif • Ferroviaire • 07 July 2020

Fret ferroviaire L’alliance 4F présente "son" plan de relance

« Le fret ferroviaire a atteint son point de non-retour : c’est aujourd’hui qu’il faut agir ».

Face au développement du transport routier et aux nouveaux enjeux climatiques, c’est en ces termes qu’a été lancée fin juin la présentation du plan de relance de la filière effectuée par la toute jeune alliance 4F (Fret Ferroviaire Français du Futur).

Créée fin 2019, celle-ci réunit associations, opérateurs de fret, commissionnaires transport et opérateurs de transport combiné. Remis au secrétaire d’Etat chargé des transports et articulé autour de 10 thèmes (attractivité, offre, investissements, coûts…), son plan suggère de mettre en œuvre une trentaine d’actions devant permettre de doubler la part du fret ferroviaire dans les transports de marchandises en France d’ici 2030 (de 9 % à 18 %), avec un triplement des volumes de marchandises pris en charge par les opérateurs de combiné rail-route et une augmentation du trafic conventionnel de 50 %.

Les actions suggérées impliquent les opérateurs eux-mêmes, le gestionnaire d’infrastructures SNCF Réseau et l’Etat. Pour améliorer l’attractivité des solutions ferroviaires, les opérateurs préconisent ainsi de créer une plateforme de gestion de la capacité résiduelle pour les clients indiquant en temps réel les capacités de transports disponibles sur chaque train, ainsi que de développer un outil d’information et de suivi des chargements de bout en bout. Celui-ci, partagé entre opérateurs, chargeurs et commissionnaires de transport, géolocaliserait les trains et fournirait des ETA.

Pour adapter l’offre aux besoins des chargeurs, il est aussi envisagé la possibilité pour ces derniers de contractualiser et réserver directement. Côté soutiens financiers, la filière souhaiterait que soit créé une aide au wagon isolé de 75 M€/an, que le montant de l’aide à la pince pour les opérateurs de transport combiné rail-route passe de 27 M€/an à 75 M€/an et que l’Etat prenne à sa charge les péages ferroviaires à hauteur de 50 %.

L’alliance demande aussi à ce que le recours au transport combiné rail-route soit encouragé via une dérogation de circulation pour les poids lourds de 46 tonnes pour les opérations de pré et post acheminement réalisées dans le cadre d’un parcours combiné. Outre le développement des trains longs et du gabarit ferroviaire dit P400, des investissements sont par ailleurs demandés en matière de rénovation / sauvegarde des lignes capillaires et infrastructures terminales embranchées.
Un montant estimé à 1 Md€ d’ici 2024 puis à 12 Md€ entre 2025 et 2030. Dernière mesure phare préconisée en matière d’infrastructures, la création de nouvelles plateformes de transport combiné. Une quinzaine supplémentaires seraint nécessaires dans les dix prochaines années, nous a fait savoir le GNTC (Groupement national des transports combinés).

 

Sources : Newletter Supplychain Magazine