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Article • Bureau exécutif • Actualité • 03 November 2020

La stratégie de France logistique pour financer les camions verts

 

Membres de l’association France Logistique, les organisations professionnelles de transporteurs espèrent obtenir du gouvernement à la fois une stratégie claire et des mesures financières pour pouvoir acquérir des véhicules verts.

Chiche ? Puisque le gouvernement appelle à l’envi certains secteurs à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, qu’il donne le cap, et qu’il y mette les moyens pour aider les entreprises. C’est le sens du lobbying mené par les organisations patronales (FNTR, TLF, OTRE) à travers France Logistique auprès de l’exécutif. La période offre plusieurs fenêtres de tir. A commencer par les discussions du budget 2021 durant lesquelles le secteur pousse au moins trois amendements pour encourager les transporteurs à investir (cf encadré). La mise en musique législative du plan de relance et du prochain projet de loi de la convention citoyenne représente aussi des cadres propices aux négociations. « La priorité essentielle, c’est la décarbonation du transport routier de marchandises », a souligné Anne-Marie Idrac, présidente de France Logistique.

L’ex-secrétaire d’Etat aux Transports était auditionnée par les députés de la commission du développement durable le 13 octobre. Les professionnels « ont besoin d’une feuille de route clarifiée sur la disponibilité des technologies, l’évolution des coûts, pas simplement du point de vue des investissements pour acheter tel ou tel type de camion mais aussi sur les frais d’exploitation », a-t-elle ajouté. L’ambitieux plan hydrogène (7 milliards d’euros sur 10 ans) présenté en septembre par le gouvernement et qui concerne les poids lourds n’aura pas de traduction industrielle concrète avant un certain temps pour cette industrie. Entre GNV, bio-GNV, électricité et hydrogène, les pouvoirs publics doivent tracer la route en expliquant les étapes tout en ayant conscience que les motorisations seront différenciées en fonction des distances. 

Des points d’avitaillements, vite 

L’autre condition essentielle d’une transition énergétique réussie est de disposer de points d’avitaillements sur le territoire. Difficile, en effet, de faire tourner un camion au GNV s’il n’y a aucune station comme « dans cette grande métropole » qu’évoque Anne-Marie Idrac sans la citer. Et concernant l’électrique, il y a beaucoup de villes où l’on ne peut pas recharger, pointe-t-elle. « Les énergéticiens ont besoin également d’y voir clair pour développer un réseau », complète Constance Maréchal-Dereu, la directrice générale de France Logistique, structure qui par ailleurs vient d’enregistrer l’adhésion de dix groupes importants : Bolloré Logistics, Catella Logistic Europe, Ceva Logistics, Geodis, Heppner, ID Logistics, La Poste, Prologis, Sogaris et STEF. Outre des aides dans le cadre de la Loi de finances, les professionnels attendent prochainement la signature avec le ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari du fameux contrat de transition énergétique en gestation. « Il doit a minima déboucher sur la mise en place d’un groupe de travail associant énergéticiens, constructeurs, utilisateurs et pouvoir public pour partager une stratégie », espère Constance Maréchal-Dereu.

Source : www.transportinfo.fr